Quatre cyclistes à bord de vélos publicitaires sillonneront les centres-villes de la plupart de ces communes pendant 2 semaines pour véhiculer les messages de prévention. Ils distribueront des dépliants de sensibilisation rappelant les règles et bonnes pratiques, afin d’encourager cyclistes et automobilistes à mettre tout en œuvre pour atteindre un objectif commun : faire baisser le nombre d’accidents en Wallonie.
De plus en plus de Wallons à vélo
Les Wallons sont de plus en plus nombreux à choisir le vélo pour leurs déplacements. En 2022, plus d’1 personne sur 4 (28%) déclare en effet le faire au moins plusieurs fois par mois.
Cette présence accumulée de cyclistes sur les routes s’accompagne malheureusement d’une augmentation des accidents à vélo. Ils ont en effet augmenté de 10% en 2022 par rapport à 2021, 18 cyclistes ont perdu la vie et plus de 1.000 autres ont été blessés.
Des accidents à vélo en ville, avec une voiture
Parmi les Wallons qui préfèrent le vélo pour se déplacer, près de la moitié (43%), déclarent l’utiliser afin de se rendre au travail, et 38% pour réaliser des trajets utilitaires comme faire les courses.
Ces habitudes de mobilité se reflètent dans les accidents. Dans près de 8 cas sur 10, ils sont présents en agglomération. Les 9 communes wallonnes les plus peuplées recensent ainsi à elles seules un tiers de tous les accidents de cyclistes enregistrés en Wallonie.
Dans plus de 6 cas sur 10 (63%), les accidents de vélos enregistrés par la Police (soit avec des victimes) impliquent également une voiture. Outre les cyclistes eux-mêmes, les automobilistes sont donc des contributeurs-clés à la sécurité des déplacements à vélo sur les itinéraires.
Seuls 3 automobilistes sur 10 sont aussi cyclistes
Une récente enquête menée par l’AWSR révèle que si une grande majorité de cyclistes wallons (88%) possèdent un permis B et prennent parfois le volant d’une voiture pour leurs déplacements, seuls 30% des automobilistes sont aussi des cyclistes.
Nul doute que la méconnaissance de l’autre usager quel qu’il soit et surtout, de sa réalité pratique dans la circulation impacte la cohabitation sur la route.
En effet, un automobiliste qui ne se déplace jamais à vélo dans le trafic peut éprouver des difficultés à appréhender les réalités du cycliste dans cette situation, et prêtera probablement moins d’attention aux règles vélo d’application (et inversement).
Rester attentif aux autres usagers et à leurs spécificités sur la route sont pourtant des éléments essentiels pour un partage respectueux de cet espace délimité.
En réalité, que l’on soit le cycliste ou le conducteur, il aurait bien souvent suffi de peu de choses pour éviter l’accident : mieux regarder et/ou être plus visible, mieux connaître la règle et/ou mieux la respecter, anticiper le comportement de l’autre et/ou mieux signaler le sien, etc.
Parce que chaque accident reste un événement traumatique pour toutes les parties impliquées, personne ne souhaitant délibérément causer du tort à l’autre, l’AWSR invite chacun à y mettre du sien pour cohabiter sur la route en sécurité.
« 2 ou 4 roues, on veut tous 1 chose : 0 accident »