Pour son édition 2017, l’action « Du Roman à l’écran » réunit une quarantaine d’acteurs tels que des bibliothèques, des centres culturels, des associations, des exploitants de salles de cinéma, etc. Comme pour les cinq éditions précédentes, la volonté commune est de valoriser le lien étroit qui existe entre deux moyens d’expression, le cinéma et la littérature. Concrètement, et comme le nom l’indique, les divers participants proposent la projection de films inspirés de livres. Le cinéma apporte un aspect collectif qui contraste avec la littérature, pratique solitaire, comme l’exprime Monsieur Patrick Adam, député provincial en charge de la culture. Des lectures, des rencontres et des expositions sont également au programme.
Athus : la bibliothèque et le centre culturel réunis autour du manga
C’est Virton qui fut à l’origine de ce projet avec le soutien de la Province du Luxembourg et depuis 2013 la participation contribue au succès de l’action. Pour sa cinquième édition, « Du roman à l’écran » réunit les initiateurs du projet, la bibliothèque centrale provinciale, le CLAP, la Biblio’Nef et le cinéma Patria ainsi que la bibliothèque itinérante provinciale et les bibliothèques, centres culturels et autres organismes des communes de Durbuy, Hotton, Marche, Habay, Aubange, Bertrix, Libramont, Virton, Florenville et Bouillon.
Pour sa quatrième participation, la bibliothèque Hubert Juin d’Athus a souhaité valoriser un genre particulier : les mangas. Et il ne s’agit pas d’une coïncidence si c’était l’anniversaire des 150 ans de relations belgo-japonaises en 2016 !
Néanmoins, ce choix est également motivé par d’autres facteurs. Comme cité par Monsieur Dondelinger, Echevin de la culture, il symbolise en quelque sorte l’ouverture à d’autres cultures et l’intégration des personnes d’origine étrangère dans une commune caractérisée par un taux de 25% de population issue de l’immigration et la présence de 70 nationalités différentes. C’est également l’occasion de collaborer avec des acteurs locaux et avec différents organismes et publics, notamment la fondation MERCi (Maison Européenne pour le Rayonnement de la Citoyenneté), l’Atelier Gaumais, le Cercle Saint-Rémy d’Halanzy ou encore l’ambassade du Japon au Luxembourg. De plus, les mangas s‘accompagnent d’un univers particulier qui pourra être exploité et mis en lumière lors des deux semaines consacrées à « Du Roman à l’écran » : l’origami, les haïkus (courte forme poétique japonaise), le furoshiki, le kokeshi, l’ikebana, etc.
Bref un programme bien chargé, qui comme l’espère la bibliothèque d’Athus, séduira le public et plus particulièrement les enfants, familiers de cette culture japonaise qu’ils découvrent souvent à la télévision (Naruto ou Sakura par exemple). « Le manga peut être une première approche de la lecture pour eux », suggère Mademoiselle Catherine Thill, bibliothécaire à Athus.